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Résidence d'Uriel Orlow au musée d’art africain Théodore Monod en 2020

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L'artiste Uriel Orlow, est invité en résidence, au Musée d’art africain Théodore Monod de l'Institut Fondamental d'Afrique Noire de l'université Cheikh Anta Diop à Dakar (Sénégal), afin de produire une œuvre qui sera exposée en mai-juin 2020 durant la Biennale de Dakar dans le cadre du projet de recherche Ateliers de troubles épistémologiques (2019-2021) au sein de la collection permanente du musée.

 

La recherche, qui poursuit le travail engagé depuis quelques années, s’inspire du monde botanique en tant que scène mêlant histoire et politique, à l’échelle mondiale et locale. Elle considère les plantes comme des témoins et des acteurs de l’Histoire, des agents dynamiques, à la jonction entre humains et nature. Leur connaissance nous oblige à revisiter nos savoirs.

 

Le projet se fera en écho à celui qu'Uriel Orlow mène pour la biennale de Lumumbashi au Congo (automne 2019) en poursuivant une enquête sur la médecine traditionnelle par les plantes, et plus particulèrement sur ses connaissances pour soigner le paludisme. Cette nouvelle collaboration avec des chercheurs sénégalais, qui prolonge mais dans une perspective différente, le travail engagé avec son projet Affinités des sols. Soils Affinities (2018-2019) dans le cadre de sa résidence aux Laboratoires d’Aubervilliers, offre une occasion singulière d'échanges, de partages et d'invention commune.

 

Au Sénégal, le travail de terrain amènera Uriel Orlow à s'entretenir avec les archives de l'Institut Fondamental d'Afrique Noire de l'université Cheikh Anta Diop à Dakar, avec l’hôpital traditionnel de la commune de Keur Massar, auprès du vieil ethnobotaniste Bachirou Gueye du jardin ethnobotanique/parc botanique de Hann, avec le CODESRIA (Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique), lors d'un séjour de recherche de janvier à Février 2020. Le travail d'enquête aura pour objectif de développer une réflexion sur les connaissances des plantes aujourd'hui délaissées, sur les usages et les apports médicinaux d'espèces végétales utilisées par les praticiens, sur la question de leur patrimonialisation et de leur conservation, en évoquant des thématiques telles que les plantes sauvages ou l’histoire coloniale et médicale. En Afrique, et en particulier au Sénégal, il n'est pas rare de trouver dans la rue des échoppes de plantes médicinales dans lesquelles s’accumulent des feuilles séchées en tout genre, écorces, racines, brindilles, morceaux de bois, graines, sachets de poudre mystérieux, côtoyant des peaux et cornes d'animaux ou de gros coquillages... La médecine traditionnelle est encore largement pratiquée.

 

L’hôpital traditionnel de la commune de Keur Massar, dans la grande banlieue de Dakar, existe depuis la fin des années 70. Il a été créé par le professeur Yvette Parès et son équipe du Centre de Recherches Biologiques sur la Lèpre (CRBL). En 1980 l’hôpital commence le recrutement de tradipraticien.e.s et ouvre un espace d’accueil et d’hébergement pour les lépreux. En 1995 c’est la création d’un laboratoire de production de médicaments sur le site, cela permet l’élargissement de la gamme de produit et l’ouverture d’une pharmacie. En 2005 c’est la création du jardin botanique de plantes médicinales afin de favoriser les recherches et les échanges entre tradipraticien.ne.s. Enfin en 2011 grâce à la mise en place des protocoles thérapeutiques l’hôpital Keur Massar peut complètement assurer la production des traitements. Aujourd'hui à cause de la pression immobilière cet établissement privé est en danger. Alors qu'il abritait sept hectares de forêt, il ne reste qu'un hectare et demi. Cette forêt est le premier outil de travail des tradi praticien.ne.s car c'est avec ces plantes récoltées qu’ils et elles réalisent leurs remèdes. La disparition de cette forêt entrainerait la disparition des pratiques qu’elle engendre.

 

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Orlow's practice is research-based, process-oriented and multi-disciplinary including film, photography, drawing and sound. He is known for single screen film works, lecture performances and modular, multi-media installations that focus on specific locations and micro-histories and bring different image-regimes and narrative modes into correspondence. His work is concerned with residues of colonialism, spatial manifestations of memory, blind spots of representation and forms of haunting. Uriel Orlow’s work has been presented at major recent survey exhibitions including the 54th Venice Biennale (2011), Manifesta 9 + 12, Genk / Palermo (2012/2018), 2nd Yinchuan Biennial (2018), 13th Sharjah Biennial 13 (2017), 7th Moscow Biennial (2017), EVA Biennial (2016, 2014), 8th Mercosul Biennial, Brazil (2011), Aichi Triennale (2013); Bergen Assembly (2013), Qalandia International (2014) amongst others. Recent Solo Shows include Tabakalera, San Sebastian (2019); Villa Romana, Florence (2019); Les Laboratoires d'Aubervilliers, Paris (2018); Market Photo Workshop and Pool, Johannesburg (2018); Durban Art Gallery (2018); Kunsthalle St Gallen (2018); PAV - Parco Arte Vivente (2017); Parc Saint Léger (2017) The Showroom, London (2016); Castello di Rivoli, Turin (2015); John Hansard Gallery, Southampton (2015); Depo, Istanbul (2015); Spike Island, Bristol (2013); CCS Paris (2013); Al-Ma'mal Foundation, Jerusalem (2013); Les Complices*, Zurich (2013); Kunstmuseum Bern @ Progr (2013), Centre PasquArt Biel (2012); Kunstforening, Oslo (2012). Orlow’s work has also been shown in museums and galleries internationally including in London at Tate Modern, Tate Britain, ICA and Gasworks; in Paris at Palais de Tokyo, Fondation Ricard, Maison Populaire, Bétonsalon; in Zurich at Kunsthaus, Les Complices, Helmhaus and Shedhalle; in Geneva at Centre d’Art Contemporain and Centre de la Photographie; at Kindl, Berlin; Württembergischer Kunstverein Stuttgart; Project Arts, Dublin; Casa del Lago, Mexico City; Kunsthalle Budapest, Jewish Museum New York, Museum of Contemporary Photography Chicago and Charles Scott Gallery, Vancouver; Alexandria Contemporary Art Forum (ACAF) and Contemporary Image Collective (CIC) Cairo amongst many other venues. In 2017 Orlow received a Sharjah Biennial Prize. He also received a yearly art prize from the City of Zurich (2015), and he received three Swiss Art Awards at Art Basel. He was shortlisted for a Jarman Award (2013). In 2018 Sternberg Press published his major monograph Theatrum Botanicum and in 2019 Shelter Press published Soil Affinities.

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