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Projection Internationale Dakar : présences du Futur (2022)

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"Les objets parlent-ils...ou la vie métaphorique des objets"

Emmanuelle Chérel/Mamadou Khouma Gueye
Dakar 28 avril – 28 mai 2022 - Biennale d’art contemporain Dak'art.

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François Knoetze, Core Dump, Dakar, vidéo de 30 min, 2018.

* Depuis 2018, le musée Théodore Monod d’art africain de l’Institut Fondamental d’Afrique Noire/Université Cheikh Anta Diop à Dakar et l’école des Beaux Arts de Nantes Saint-Nazaire mènent un projet de recherche intitulé Ateliers de troubles épistémologiques (ATE). En conviant des artistes contemporains à réinvestir la collection du musée T. Monod, ce projet participe aux processus récents de relectures des collections coloniales par le trouble (Donna Haraway, Clementine Deliss, Souleymane Bachir Diagne). L’IFAN est renommé Institut Fictionnel d’Afrique Noire. Ces œuvres contemporaines génèrent des dialogues avec des approches scientifiques, de récits et des savoirs traditionnels délaissés voire déconsidérés (botaniques, médicaux, artisanaux, esthétiques, linguistiques, spirituels, mathématiques, oniriques…). Elles jouent d’hybridations, de connexions, de circulations, de contaminations, d’imbrications, d’interdépendances, de hacking, de tensions, de frictions, de spéculations, d’afrocomputation, d’histofuturisme, et transforment le musée en organisme rhizomatique et vivant, affirmant son potentiel de transformation, sa contribution à la métamorphose, au métabolisme, à de nouvelles potentialités.

Les objets mutants que le musée engendre ne tiennent pas en place, ils sont excessifs. Ils déploient des possibles activement, sont des énoncés qui agissent, qui relaient des présences qui affectent et qui font agir. Leur puissance incantatoire appelle à d’autres histoires, suite d’apparitions et de disparitions. Laissant d’autres hypothèses déambuler dans les mises en lien, désirs de suite, désirs de vitalité et d’à-venir.

 

Ces œuvres (Hervé Youmbi, Mamadou Khouma Gueye, Uriel Orlow, Ibrahima Thiam, Olive Martin/Patrick Bernier/Ousmane Ka, Alioune Diouf, François Knoetze, Vincent Meessen) seront présentées lors de l’exposition Teg Bët Gëstu gi, programmée dans le In de la Biennale de Dakar, 19 mai au 21 juin 2022, au sein des collections historiques du musée.

Voir aussi la revue en ligne https://troublesdanslescollections.fr

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* Les étudiant.e.s mèneront un projet personnel avec les médiums de leur choix (performance, vidéo, photographie, dessin, création sonore, vidjin...) interrogeant, chacun.e  à leur manière, l’histoire de ces collections, de ces objets, des savoirs, des récits, des imaginaires qu’ils suscitent, en constituant d’autres objets ou pratiques mutantes, et cela se fera en dehors de ce musée auprès des interlocteur.rice.s que les étudiant.e.s souhaiteront rencontrer : artistes, praticien.ne.s traditionnel.le.s, artisans, poètes, universitaires, habitant.e.s… et avec lesquels ils pourront éventuellement travailler.

La fabulation et la fiction pourront nourrir ces projets (voir par exemple les œuvres de Djibril Diop Mambety,  Selly Raby Kane, François Knoetze, Tabita Rezaire, Maurice Hermes Mbikayi, Josefa Ntjam ou les romans de science-fiction de Jonathan Dotse, Amos Tutuola,…).

Les formes contemporaines de l'oralité et de la performance pourraient être particulièrement expérimentées, notamment, en s'appuyant sur les pratiques multiples de la mise en scène des récits au Sénégal (slam, griot.te., conte, théâtre forum, lecture interactive, etc).

 

* Les étudiant.e.s participeront au montage de l’exposition auprès des artistes et de l’équipe du musée, ainsi qu’à la mise en place de différents évènements (furtifs).

 

  • Des séances collectives de travail dès le mois de Janvier permettront d’engager chaque projet. Une restitution des œuvres réalisées par les étudiant.e.s aura lieu durant l’année scolaire 2022-23, il faudra en inventer la forme.

Hervé Youmbi, Visages de Masques, depuis 2013.

Vincent Meesen, Ultramarine, film 43 min, 2018.

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