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Exposition 

Teg bët gëstu gi 

conçue pour la 14ème Biennale de l'art africain contemporain de Dakar

30 mai - 30 juin 2020

au Musée Théodore Monod d'art africain (IFAN) 

BIENNALE DE DAKAR 2020

Le Musée Théodore Monod d'art africain de l'Institut Fondamental d’Afrique Noire de l'université de Cheikh Anta Diop à Dakar, en collaboration avec l’École des beaux-arts de Nantes Saint-Nazaire (France), mène un projet de recherche international intitulé Ateliers de troubles épistémologiques. Articulant recherche, production et enseignement, ce projet revisite les notions de patrimoine, de savoirs et théories de la connaissance. Il est conçu comme une dynamique de travail originale menée à partir des collections du musée, qui s'incarne en la création d’œuvres (arts plastiques, danse, musique, poésie, slam...) dialoguant avec des approches scientifiques et des savoirs traditionnels délaissés voire déconsidérés (botaniques, médicaux, artisanaux, esthétiques, linguistiques, spirituels, mathématiques,...) tout en initiant des collaborations avec de nombreux acteurs de la société sénégalaise. Les œuvres réalisées sont présentées dans le cadre d'une exposition collective,Teg bët gëstu gi (ce qui signifie en wolof voir (arts visuels) la recherche se dérouler, la recherche en train de se faire), au sein même des salles dédiées aux collections durant la prochaine biennale de Dakar (projet spécial du In). Le processus de travail se manifeste aussi en événements ëttub káddu et par une édition. Des films, tels ceux de Laurence Attali (Baobab, 2000), Vincent Meessen (Ultramarine, 2018), Oumar Ba (Pulaaga, chronique d'un peul déraciné, 2017), projetés dans l'exposition et un atelier/journée d'étude conçu avec les théoriciennes Lotte Arndt et Marian Nur Goni permettront de prolonger la réflexion.

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Les événements ëttub káddu sont conçus comme des moments de rencontre réunissant la présence de voix et de corps dans le parc du musée Théodore Monod d'art africain (Ifan) ou au sein des salles dédiées aux collections. Des moments de veillée, de musique, de performances, de danse, de radio, de projections de films où se croisent et se mêlent les générations, les styles, les genres pour fabriquer par ces possibilités de rencontres, des déplacements, une recherche inexorablement en cours, avec ses circulations et ses résonances. Dans ces dynamiques, il s'agit de scruter ce qui a été refoulé, d'observer l'intrication des récits et des formes, la diversité des emprunts, en interrogeant les manières de transmettre par une expérience sensible, une identité complexe qui est débordée par le corps, un corps parlant. L'art se dit ici dans le processus, de manière multiple et fragmentée, comme terreau de nouvelles esthétiques résiduelles et excentriques. 

Ce projet de recherche conçu par El Hadji Malick Ndiaye (docteur en histoire de l'art, conservateur du Musée Théodore Monod) et Emmanuelle Chérel (docteure en histoire de l'art, HDR, École des beaux-arts Nantes Saint-Nazaire) est rattaché au CRENAU (UMR 1563 CNRS) de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes. Il est soutenu par l’École des beaux-arts de Nantes Saint-Nazaire, le Goethe Institut (Dakar), l'Institut Pro Helvetia (Johannesburg), la Fondation Maison des Sciences de l'Homme (Paris), le Ministère de la Culture de la France, l'Institut Français (Paris), L'ambassade de Suisse à Dakar, le Ministère de la Culture et de la Communication du Sénégal.

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